Nouvelle version du livre Lucienne Saby, aviatrice sportive
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Biographie de l'aviatrice sportive Lucienne Saby. Avec Maryse Bastié, elle effectua des raids en Afrique avant la guerre de 1940. Née à Fournols en Auvergne, fille d'un scieur de long, elle passa le reste de sa vie à Meaux. Ce document reproduit de nombreux articles de presse relatant ses exploits. Lucienne Saby est décédée le 26 janvier 1988, à son domicile. Elle avait choisi cette date. Lucienne avait connu des personnalités du monde de l'aviation comme Fernand Malinveaud, R Delmotte, Mme Dupeyron, Maryse Hilsz, Maryse Bastié, Antoine de St Exupéry, Jean Mermoz, Pierre-Henri Clostermann, André Malraux et bien d'autres As de l'aviation de l'époque comme Henry Bouquillard. Ainsi s'achève le destin, à 80 ans, d'une petite auvergnate d'origine modeste. Ce document est le résultat d'une longue enquête commencée par hasard lors de recherche sur le patronyme Saby. On se contentera d'effeuiller quelques pans de sa vie sans pénétrer dans son intimité.
Avenir du Puy-de-Dôme – 23 août 1911
Tribunal correctionnel de Riom – Audience du 23 septembre -Bagarre entre voisins
Les trois frères Saby Jean, 62 ans, Saby François, 58 ans, et Saby Jean aîné, 66 ans, habitant La Roche, commune de Saint-Priest-des-Champs, sont poursuivis pour avoir, dans la soirée du 5 juillet, frappé brutalement un de leurs voisins avec qui ils vivent depuis longtemps en mauvaise intelligence. Ce dernier, Aubignat Marien, 59 ans, fait la déposition suivante :
« C’était le 5 juillet, vers 6 heures du soir, j’allais travailler dans mon pré, lorsque j’ai rencontré les trois frères Saby qui rentraient au village, conduisant un char de foin. L’un d’eux avait dans sa main une fourche et les deux autres étaient armés de bâtons et de cailloux. Saby Jean s’est avancé vers moi en me disant : « Ah, brigand ! c’est toi qui a cassé notre barrière, tu vas la payer ! » En même temps, il m’a saisi à la gorge et m’a renversé à terre, les deux autres se sont approchés et m’ont criblé de coups ; tous trois m’ont ensuite jeté dans une fontaine et ont tenté de me faire noyer. S’ils n’ont pas réussi, ce n’est pas de leur faute. »
Les frères Saby nient énergiquement. Aubignat leur en veut depuis longtemps, disent-ils, car il ne leur a jamais pardonné de lui avoir fait perdre un procès, au sujet d’un passage mitoyen.
Me Goyon défend les frères Saby et il fait remarquer toutes les contradictions des dépositions d’Aubignat, qui a changé à chaque fois qu’il a été interrogé.
Les frères Saby jouissent d’une excellente réputation.
Me Goyon, en terminant, demande l’acquittement.
Le tribunal condamne les trois frères à 100 francs d’amende chacun, avec sursis